La NUPES indigne héritière de Dieudonné et Alain Soral
L'écrivain a bien compris qui sont ses héritiers idéologiques et commente avec emphase toutes les prises de positions anti-israéliennes des élus de la NUPES
Unir des Français de tous horizons via la haine d’Israël. Depuis plusieurs décennies, cette doctrine de Dieudonné et Alain Soral infuse la société jusqu’à atteindre, aujourd’hui, une frange de moins en moins isolée de la classe politique.
Une course à la petite phrase antisioniste
Depuis les pogroms du 7 octobre, de nombreux membres de la NUPES et quelques anciennes figures de la droite marchent dans les pas de Dieudonné et Alain Soral. Qui prononcera la phrases la plus antisioniste sur un plateau de télévision ou sur Twitter ? La chasse à l’électorat anti-israélien est lancée en cette période de campagne pour les élections européennes. Ces déclarations incendiaires auraient pu être prononcées lors des réunions d’Egalité&Réconciliation.
Alain Soral ne manque d’ailleurs pas de saluer sur ses réseaux sociaux ces prises de position antisionistes. En effet, l'écrivain a bien compris qui étaient ses héritiers idéologiques et politiques. Il commente avec emphase toutes les envolées anti-israéliennes des élus de la NUPES.
Quand le député Thomas Portes appelle à la condamnation des soldats franco-israéliens de Tsahal, Alain Soral jubile et lui répond : "A faire condamner comme les Français partis combattre avec Daesh. Même racaille !". Quand Jean-Luc Mélenchon vocifère "Vive Gaza ! Gloire éternelle à ceux qui résistent" lors d’une manifestation pro-palestinienne à Paris, Alain Soral commente la vidéo avec le tweet suivant : "Autre chose que le RN… malheureusement". Les exemples sont nombreux du sceau apposé par Alain Soral aux déclarations des membres de la NUPES depuis le 7 octobre.
Si Alain Soral était bien trop sulfureux pour rencontrer un succès électoral, son site Internet a longtemps figuré parmi les plus consultés en France
Des adolescents de la "génération Dieudo et Soral" portent aujourd’hui l’écharpe tricolore des élus de la République. Le labourage idéologique a engrangé ses fruits politiques.
David Guiraud, fils spirituel de Dieudonné et Alain Soral
Dans un article paru vendredi 15 décembre dans les pages de Libération, David Guiraud reconnaît avoir été biberonné aux diatribes de Dieudonné et Alain Soral. Le député La France Insoumise admet même s’être intéressé au conflit israélo-palestinien à travers leurs vidéos. La lecture de cet article permet de mieux comprendre ses propos sur les massacres du 7 octobre prononcés en Tunisie, alors que le député est entouré de Rima Hassan et Taha Bouhafs.
David Guiraud n’a d’ailleurs jamais caché son amitié avec Mehdi Meklat, auteur de tweets antisémites sous le pseudonyme de Marcelin Deschamps. Là encore, le mégalomane Alain Soral félicite David Guiraud dans un tweet : "C’est toujours la meilleure école quand on cherche la vérité !".
Et le Parti Socialiste aussi
La France Insoumise n’est pas seule à marcher dans les pas de Dieudonné et Alain Soral. En effet, dans un récent tweet, Olivier Faure a qualifié le 7 octobre de "prétexte à la riposte de Tsahal". Le paquebot socialiste n’est plus qu’une embarcation à la dérive. Après son pacte avec le diable insoumis, son Premier secrétaire tient des discours complotistes salués par les sphère antisionistes. Par électoralisme diront certains. Par idéologie rétorqueront d’autres. Les dernières figures juives du PS ne se désolidarisent pas des dérives de leur parti. La soupe est trop bonne à l’ Assemblée nationale ou le fauteuil de maire est bien trop confortable. Aujourd’hui, la liste de La France Insoumise aux élections européennes pourrait s’appeler Parti Antisioniste, et le nom EuroPalestine irait à ravir au Parti Socialiste. Les idées sont les mêmes. Seuls les visages sur les affiches changent.
Qu’il est loin le temps où Manuel Valls luttait contre l’antisémitisme - avec succès ou non - de Dieudonné. Ses prises de position ont contribué à sa défaite lors de la primaire du Parti Socialiste en 2017, face à la ligne déjà islamo-gauchiste de Benoît Hamon. Cet événement marque un premier grand virage de la gauche française. Ses premiers pas vers sa Soralisation ?